STIQ dévoile les résultats de son Baromètre industriel québécois 2023 : un portrait réaliste du secteur manufacturier

Le 15 mai dernier, STIQ dévoilait les résultats de la 15e édition de son Baromètre industriel québécois au Fairmont Le Reine Élizabeth de Montréal. Cette étude annuelle, réalisée avec la firme BIP Recherche, offre une analyse approfondie de l’état actuel du secteur manufacturier québécois, mettant en évidence les tendances, les défis et les opportunités pour les PME du domaine.

Le Baromètre de cette année s’est concentré sur des sujets clés tels que la relève, la rentabilité des entreprises et les engagements environnementaux, mettant en lumière l’importance des pratiques d’affaires efficaces, notamment les investissements et l’intégration des technologies numériques.

La méthodologie rigoureuse du Baromètre industriel québécois repose sur un sondage téléphonique mené auprès de 500 PME manufacturières locales entre le 17 janvier et le 13 février 2024 et une analyse en profondeur des principaux résultats.

Cliquez ici pour accéder au Baromètre industriel québécois-15e édition

Le Baromètre révèle des tendances importantes qui façonnent le paysage industriel au Québec au chapitre de l’économie, des ventes, des ressources humaines, des technologies numériques, de la cybersécurité et de la gestion environnementale. Le Baromètre nous apprend que les PME manufacturières québécoises adoptent une approche prudente en matière d’investissements, en raison de l’inflation et des taux d’intérêt élevés, ce qui se traduit par une réduction des investissements jusqu’à une reprise attendue en 2025.

Bien que les entreprises manufacturières aient embauché de manière importante en 2023, la question de la relève, en particulier pour les petites entreprises, demeure un défi persistant.

D’autre part, les avantages des technologies numériques deviennent de plus en plus évidents, avec une augmentation de la productivité et une réduction des coûts, mais les habitudes en la matière ne changent que très peu, tandis que les défis de cybersécurité prennent du galon et la sensibilisation des entreprises aussi. Finalement, la gestion environnementale émerge comme une priorité, alimentée par des convictions personnelles des gestionnaires.

Cependant, des défis significatifs persistent, notamment l’incertitude économique, la pénurie de main-d’œuvre qui demeure un enjeu, soulignant ainsi l’importance de stratégies de gestion des talents à long terme pour le succès futur des entreprises québécoises.


Bref portrait du secteur manufacturier québécois : résilience et défis en 2023

En 2023, le secteur manufacturier québécois a été impacté par le ralentissement économique, caractérisé par une inflation élevée et des taux d’intérêt également élevés.

Les chiffres montrent l’importance de ce secteur dans l’économie québécoise : avec un PIB de 55,4 milliards de dollars et des ventes manufacturières de 213 milliards de dollars en 2023, représentant 25 % du total canadien. Malgré la situation économique difficile, le secteur a continué d’employer plus de 441 000 salariés, soit 11,1 % des emplois totaux au Québec.

La part du PIB manufacturier québécois sur l’ensemble de l’économie a quelque peu diminué, passant de 13,1 % en 2022 à 12,9 % en 2023. Les ventes de biens fabriqués n’ont pas augmenté par rapport à l’année précédente, en raison d’une forte inflation. De plus, la croissance des exportations québécoises a été ralentie.


Faits saillants :

  • Le secteur manufacturier québécois a connu un ralentissement en 2023 en raison de l’inflation et des taux d’intérêt élevés.
  • Malgré ce ralentissement, le secteur reste un pilier de l’économie québécoise, représentant 85 % des exportations québécoises et employant plus de 441 000 personnes.
  • Les entreprises adoptent une attitude plus prudente à l’égard des investissements en raison des incertitudes économiques.
  • Les problèmes de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre spécialisée persistent, bien que la situation se soit légèrement améliorée en 2023.
  • La transition numérique progresse, mais avec seulement la moitié des entreprises ayant intégré une ou plusieurs technologies numériques.
  • Les entreprises utilisant des technologies numériques bénéficient d’une augmentation de la productivité, de la réduction des tâches répétitives ou à faible valeur ajoutée, de l’amélioration de la qualité des produits, de la diminution des coûts, ainsi que de la réduction de l’impact de la pénurie de main-d’œuvre et de l’attraction de nouveaux talents.
  • La cybersécurité devient une préoccupation croissante pour les entreprises, avec 73 % des répondants la considérant comme un risque assez ou très important.
  • Deux tiers des entreprises ont pris des engagements en matière de gestion environnementale, mais seulement 16 % ont des cibles chiffrées.

 

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