Le Québec rattrape son retard en productivité et en innovation, constate Investissement Québec. Le PDG de l’organisation, Guy LeBlanc, précise qu’Investissement Québec s’est donné le mandat d’être la locomotive et de pousser la transformation, non seulement par le financement, mais surtout par l’accompagnement.
Investissement Québec (IQ) a dévoilé les résultats de la première moitié de l’initiative Productivité Innovation, lancée en pleine pandémie, il y a plus de deux ans, afin de soutenir les entreprises du secteur manufacturier dans leur progression technologique.
Après les deux premières années de ce projet de quatre ans, l’objectif de 2,4 milliards $ de financement est presque déjà atteint. Au total, IQ a soutenu 688 projets grâce à cette initiative, ce qui représente des interventions financières de plus de 2 milliards $. Des projets évalués à plus de 6 milliards $, qui permettent aux entreprises d’accélérer leur robotisation, leur numérisation ou leur implantation de l’intelligence artificielle.
La cible semble donc en voie d’être atteinte rapidement, mais pas question de ralentir le pas, fait valoir le PDG.
Les données fournies sur l’initiative Productivité Innovation font aussi état de 3678 accompagnements faits par Investissement Québec-CRIQ auprès d’entreprises afin de les aider à réaliser un projet technologique. Un bon exemple du modèle du « nouvel Investissement Québec », lance M. LeBlanc, heureux de voir que l’organisme qu’il dirige ne se contente plus de miser seulement sur le soutien financier.
Selon Statistique Canada, la productivité au travail a crû de 5,6% au Québec de 2018 à 2021, contre 2,5% au Canada et 1,5% en Ontario. « On se concentrait sur notre marché local et on ne se comparait pas avec les meilleurs, avec le reste du Canada, avec l’international. Quand on a commencé à se comparer, on s’est aperçu qu’on avait un écart de productivité important », analyse le PDG. Dernier au pays il y a quelques années, le Québec se retrouve désormais en milieu de peloton au Canada. Mais celui-ci traîne toujours de la patte parmi les pays de l’OCDE, explique M. LeBlanc.
Un rapport commandé par IQ à l’Institut de recherche économique contemporaine, publié en octobre, démontre que le Québec a pris du gallon dans la deuxième moitié de la dernière décennie. Entre autres données, on y voit que la province a augmenté de 3,18% ses investissements en actifs non résidentiels destinés à des fins de production, entre 2015 et 2019. C’est une meilleure progression que l’Ontario (1,61%), la France (2,86%) et les États-Unis (0,79%).
Reste maintenant à voir comment l’inflation viendra changer les règles du jeu. Les entreprises seront-elles plus frileuses à se lancer dans des changements technologiques si ceux-ci s’avèrent plus coûteux que prévu?
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